Selon le ministère de l'Intérieur, plus d’un tiers des personnes mises en cause par les services de sécurité pour violences physiques commises en dehors du cadre familial en 2023 ont entre 15 et 24 ans.

En 2023, 205 900 victimes de violences physiques commises en dehors de tout contexte familial ou conjugal ont été enregistrées par les services de sécurité, soit une augmentation de 3 % par rapport à 2022.

Ces violences recouvrent « une partie des atteintes volontaires à l’intégrité de la personne constituant des crimes et des délits », mais n’incluent pas les homicides ou tentatives d’homicides. Elles ont une « gravité très variable » : allant de la violence aggravée avec interruption temporaire de travail inférieure (ITT) à 8 jours ou sans ITT aux actes de torture ou de barbarie. Les communes rurales sont moins concernées que les plus grandes unités urbaines. Les départements d’outre-mer affichent les plus forts taux de victimes enregistrées par habitant.

« La structure par âge et sexe des victimes de violences physiques non intrafamiliales enregistrées reste stable depuis 2016 », note l'étude du ministère de l'Intérieur publiée le 11 juillet. Ce sont principalement des hommes (69 %) et 22 % des victimes sont mineures. Seuls 22 % des hommes et 24 % des femmes ayant subi ce type de violences ont donc porté plainte auprès de la police ou de la gendarmerie.

En 2023, 137 500 personnes ont été mises en cause par les services de sécurité pour violences physiques commises en dehors du cadre familial. 84 % sont des hommes. 31 % des mis en cause ont moins de 20 ans et 57 % moins de 30 ans. « Ils sont cependant beaucoup plus nombreux à avoir entre 15 et 19 ans (21 %) », ajoute le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).