Le nombre d'informations préoccupantes relatives à un mineur en danger ou en risque de l’être a significativement augmenté dans le département de la Réunion.
La CRIP, cellule départementale de recueil des informations préoccupantes reçoit plus de 5 000 informations par an, dans le département de la Réunion. Après une analyse de premier niveau, la cellule transmet l’information aux services territoriaux concernés pour une évaluation pluridisciplinaire et peut aussi saisir directement le Parquet pour la mise en place de mesures de protection. Pour accompagner les victimes de violences intra-familiales, le Département de la Réunion dispose également d’une équipe de 13 intervenants sociaux en commissariat et en gendarmeries répartis dans les 4 coins de l'île.
Caroline Calbo, Procureure de la République auprès du tribunal de Saint-Pierre souligne la nécessité d’une « meilleure connaissance du circuit de signalement des mineurs en danger auprès des professionnels de santé ».
La réussite passe par un maillage territorial plus efficient des dispositifs d’accompagnement
Le Président du Département et la Procureure de la République confirment, lors d'une réunion organisée le 9 juin, « le besoin d’outils de référentiels communs pour baliser le parcours des victimes et assurer une meilleure traçabilité des signaux d’alerte ». Selon Cyrille Melchior, président du conseil départemental de la Réunion : « La réussite passe par un maillage territorial plus efficient des dispositifs d’accompagnement et la coordination de tous les acteurs ; il nous faut agir à chaque étape du parcours de l’enfant, de la prévention au repérage de l’enfant victime et des victimes de violences intra-familiales ».
Des comités de pilotage regroupant les différents intervenants devraient vêtre mis en place pour engager cette démarche coordonnée, indique le conseil départemental dans son communiqué.