Un rapport sénatorial recommande de reporter le projet de généralisation du service national universel (SNU) à tous les jeunes en classe de seconde. Il met en évidence de grandes difficultés en termes d’encadrement et d’hébergement et un coût exorbitant supérieur à 2 milliards d’euros par an.
Quatre ans après le début de l’expérimentation du service national universel (SNU), Éric Jeansannetas, sénateur socialiste de la Creuse a présenté, le 8 mars, devant la commission des finances les conclusions de son contrôle budgétaire sur le service national universel (SNU). Un rapport qui jette un pavé dans la mare alors que le gouvernement envisage la généralisation du dispositif sur le temps scolaire.
Lancé en 2019 avec l'objectif de le rendre obligatoire pour toute une classe d'âge (environ 800 000 jeunes par an), le SNU vise à « favoriser la mixité sociale, d’enseigner aux jeunes les enjeux de la défense et d’inciter à l’engagement associatif ». Destiné aux jeunes de 15 à 17 ans, le dispositif se déroule en deux phases obligatoires : un "séjour de cohésion" de deux semaines en centre d’hébergement et une "mission d’intérêt général" de 84 heures. Le parcours peut également comprendre une troisième phase facultative au minimum de trois mois d’engagement civique ou militaire, auprès d’une association ou d’une institution publique.
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