Santé mentale : un quart des 11-24 ans a déjà envisagé le suicide, selon une étude

Anxiété, dépression, idées suicidaires… Une enquête réalisée par de l'Observatoire IAMSTRONG, plateforme de coaching en bien-être mentale des jeunes, en partenariat avec l'Ifop auprès de 1300 jeunes, dresse un constat alarmant de l'état de la santé mentale des enfants et jeunes âgés de 11 à 24 ans.

Les constats sont alarmants : 48 % des 11-24 ans ont vécu un épisode dépressif d'au moins deux semaines au cours de l'année écoulée. Ce chiffre confirme « l’explosion des épisodes dépressifs caractérisés observée chez les 18-24 ans en 2021 par Santé Publique France », souligne l’enquête.  34 % des jeunes ont déclaré vivre des périodes intenses de stress, de nervosité ou d’anxiété.

Plus grave encore, 1 jeune su 4 confie avoir eu des idées suicidaires dont près de la moitié ces 12 derniers mois (9 %). Conséquence :  16 % des jeunes ont déjà eu recours à des médicaments antidépresseurs dont 7 % au cours des 12 derniers mois. En mettant ces résultats en perspective historique avec les données du Baromètre de Santé publique France, il apparaît qu'en dix ans, le taux de jeunes adultes (18-24 ans) ayant envisagé le suicide a plus que quadruplé, passant de 3,3 % en 2014 à 13 % en 2024.

« L’étude montre à quel point les troubles psychiques – signalés par de nombreux rapports post-confinements – atteignent des niveaux de prévalence alarmants chez des jeunes qui admettent massivement être l’objet de symptômes anxieux, dépressifs, voire suicidaires », relève l'Observatoire.

Un mal-être plus profond chez les filles

Les résultats de l'étude mettent en évidence une vulnérabilité psychologique accrue des filles avec notamment des taux d'anxiété (58 % contre 51 % chez les garçons), de dépression (55 % contre 40 %) et de pensées suicidaires (27 % contre 18 %) significativement plus élevés. Une jeune femme sur cinq (19 %) a pris des antidépresseurs, dont 10 % ces 12 derniers mois, soit deux fois plus que les jeunes hommes (5 %) du même âge.

L’étude établit que l’autodépréciation touche davantage les filles que les garçons : 38 % contre 26 % ont une opinion négative d’elles-mêmes et 34 % contre 23 % n’ont pas confiance en leur niveau scolaire. Ce mal-être se traduit par des conséquences plus importantes chez les filles, avec un sentiment de solitude plus prononcé (55 % contre 45 %) et une plus grande envie d'abandonner leurs projets (32 % contre 17 %).


« Étude Ifop pour IAMSTRONG réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 1ᵉʳ au 9 octobre 2024 auprès d’un échantillon de 1 303 jeunes, représentatif de la population vivant en France métropolitaine âgée de 11 à 24 ans. »

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