Un an après les émeutes urbaines, 20 propositions en faveur des jeunes des quartiers populaires

Un an après les violences urbaines consécutives à la mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse (COJ) appelle les pouvoirs publics à « lever les obstacles » auxquels se heurtent les jeunes des quartiers populaires.

Les "révoltes urbaines" de l'été 2023 traduisent « un sentiment d'injustice et de colère qui traverse les quartiers dit populaires » et soulèvent « des questions cruciales pour les politiques en faveur des jeunes », considère le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ), dans une contribution du 10 juillet adoptée par les membres du bureau (hors membres du collège de l’État). Dans un « contexte post-électoral », il adresse 20 recommandations aux pouvoirs publics. Objectifs prioritaires : « apporter des réponses concrètes pour des services publics à la hauteur des besoins dans les quartiers de la politique de la ville, davantage de mixité sociale sur ces territoires et une meilleure relation entre les jeunes et les institutions ». 

REPÈRE. Placé auprès du Premier ministre, le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse (COJ) contribue à la coordination et à l'évaluation des politiques publiques relatives à la jeunesse de 16 à 30 ans, à l'éducation populaire et au dialogue entre les acteurs concernés par ces politiques. Il peut être consulté sur les projets de loi et de textes réglementaires. L'instance adresse également au gouvernement toutes propositions en vue d'améliorer les conditions de vie des jeunes. Le COJ comporte huit collèges : État, collectivités territoriales, jeunes et organisations de jeunesse, associations et mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, insertion des jeunes, partenaires sociaux, membres associés, personnalités qualifiées.

« La dimension politique des évènements de juillet 2023 est soulignée par tous les chercheurs en sciences sociales », observe-il, tout en revenant sur « les causes profondes » de ces violences. Les services publics (commissariats, mairies, écoles, centres socioculturels et bibliothèques), symboles républicains, ont été particulièrement visés lors des violences urbaines, ce qui traduit « un rapport conflictuel avec l’État, les institutions et les pouvoirs publics ».