Rapatriement des enfants de djihadistes : « La France passe de la doctrine du "cas par cas" à celle du tirage au sort »
Auditionné au Sénat, le 5 octobre, sur le rapatriement des femmes et enfants de djihadistes détenus en Syrie, le ministre de la Justice a considéré que « la position de la France est parfaitement équilibrée » malgré la condamnation de la Cour européenne des droits de l’Homme du 14 septembre. Dans une lettre ouverte au vitriol, Marie Dosé et Ludovic Rivière, avocats à la Cour, fustigent une audition « truffée de mensonges ».
« Tous les hommes et toutes les femmes qui sont rentrés ont fait l'objet de poursuites pénales systématiques en France, a expliqué Éric Dupond-Moretti, lors de son audition au Sénat sur les "revenantes du Djihad" (lire notre article). Les femmes parties sur zone sont traitées comme les hommes compte tenu de leur niveau d'endoctrinement et de la place qui leur était conférée au sein de Daesh ».
Le ministre de la Justice a également longuement abordé la question du rapatriement des enfants de djihadistes. « La France accueille 225 mineurs ayant séjourné dans des zones d'opération de groupes terroristes », a-t-il précisé. Parmi eux, 217 ont séjourné en zone irako-syrienne et 8 autres dans d'autres zones de conflits tels que l'Afghanistan, la Libye et le Yémen.