La séance des questions au gouvernement du 12 mars a donné lieu à un échange houleux entre Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris et Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles sur l'urgence de la situation de la protection de l'enfance.
« Les répondants du 119, le numéro d’urgence pour les enfants en danger sont en grève pour alerter sur leurs conditions de travail, et c’est rare. La protection de l’enfance va très mal. Trop peu de travailleurs sociaux qui tiennent à bout de bras un système qui ne les considère pas, ne les reconnait pas, ne les rémunère pas. Un système qui les écrase comme il écrase les enfants. Le nombre d’enfants placés a augmenté en un an », alerte la députée. « Au bout de la chaîne, les enfants craquent. Ils se droguent et en meurent comme Myriam, 14 ans ou se suicident comme Lily, 15 ans ou sont retrouvés morts comme Anthony 17 ans voire assassinés par un autre enfant de l’ASE comme Jess, 17 ans. Ce système est maltraitant pour des enfants maltraités. Des décisions de justice et de protection ne sont pas appliquées, faute de solutions. Les mineurs non accompagnés sont désormais victimes de la préférence nationale de la loi Immigration », poursuit Sandrine Rousseau. Et d'asséner : « Quand un enfant est placé, l’État n’est pas là pour assurer le strict nécessaire. Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce qu'il se passe à l'aide sociale à l'enfance ».
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