Un collectif réunissant une vingtaine de présidents de Départements dénonce dans une tribune au Monde le manque de solutions et de moyens alloués par l’État pour la prise en charge des situations d’enfants dits "cas complexes" confiés à l'aide sociale à l'enfance.
« Aujourd’hui entre 20 et 40 % des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance sont en situation de handicap, là où ils représentent 2 à 4% dans le reste de la population », soulignent en introduction de leur tribune les 23 présidents et présidentes de Départements. Rappelant qu’Emmanuel Macron, président-candidat avait promis en conclusion du débat du second tour de la présidentielle face à la candidate Marine Le Pen que « La protection de l’enfance sera au cœur des cinq années qui viennent » , les élus dénoncent « le manque cruel de moyens alloués par l’État à la psychiatrie et à la prise en charge du handicap » qui impacte particulièrement les enfants confiés à l’ASE.
« On y a vu des enfants en souffrance psychique, abimés, dangereux pour les autres et parfois pour eux-mêmes. Des enfants qui n’ont plus leur place dans les foyers de l’enfance ou dans les familles d’accueil, et pour lesquels l’ASE recourt désespérément par défaut à des pis-aller. Et des personnels qui n’ont pas la capacité professionnelle à les prendre correctement en charge », alertent-ils.