Privations matérielles et sociales, pauvreté : les familles monoparentales sont particulièrement exposées
L’Insee a publié deux études le 11 juillet, l’une sur la privation matérielle et sociale en 2023 et l'autre sur le niveau de pauvreté en 2022. Le point sur la situation des familles monoparentales.
Début 2023, 13,6 % de la population française est en situation de privation matérielle et sociale, c’est-à-dire qu'une personne sur dix vit dans un ménage qui ne peut pas assumer les dépenses d’au moins 5 des 13 postes « considérés comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir un niveau de vie acceptable », comme le fait de manger un repas contenant des protéines tous les deux jours, chauffer suffisamment son logement, avoir au moins deux paires de chaussures en bon état, faire face à l'imprévu, ou partir une semaine en vacances chaque année… Après avoir atteint en 2022 son plus haut niveau (12,9%) depuis 2013, ce taux de privation matérielle et sociale « se stabilise à un niveau relativement élevé », soit un point de plus que la moyenne de 12,1 % sur la période de 2013 à 2020, analyse l'étude de l'Insee.
En 2023, 28,8 % des familles monoparentales vivraient dans une situation de précarité matérielle et sociale
Si la part des Français en incapacité de payer leur loyer à temps a baissé (9,4%, -2,2 points entre début 2022 et début 2023), les impayés de factures d’électricité, de gaz, et d’eau ont augmenté, affectant 7 % des ménages. « Dans un contexte de forte inflation (+ 5,2 %), le niveau de vie des ménages a certes très légèrement augmenté (+ 0.3 %) grâce aux dispositifs de protection du pouvoir d’achat et de mesures ciblées comme l’indemnité inflation ou le plafonnement de la hausse des loyers à 3.5 % », observe l’Insee. Mais les 6,8 millions de Français les plus modestes ont dans le même temps vu les aides au logement baisser et les aides pour pallier l'interruption des activités liée à la crise sanitaire du Covid-19.