Précarité menstruelle : les protections périodiques réutilisables bientôt remboursées pour les moins de 25 ans
A partir de 2024, les protections hygiéniques réutilisables seront intégralement remboursées par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans. Près de la moitié des Françaises âgées de 18 à 24 ans (44%) connaissent des difficultés à se fournir en protections, d'après l'association Règles Élémentaires.
Invitée sur le plateau de C à vous sur France 5 le 6 mars, Élisabeth Borne a annoncé le remboursement par la Sécurité sociale des protections périodiques réutilisables (coupe menstruelle, serviette hygiénique lavable, culotte menstruelle) à partir de 2024. Cette mesure sera réservée aux femmes âgées de moins de 25 ans. Selon Matignon, le coût de cette mesure est à ce stade évalué entre 30 et 50 millions d'euros. Pour être remboursées, ces protections périodiques devront être achetées en pharmacie, ce qui sera possible "sans ordonnance", a-t-elle encore précisé.
La précarité menstruelle gagne du terrain
Selon la dernière enquête de l'association Règles Élementaires parue le 6 mars, "la précarité menstruelle gagne du terrain et ce sont les jeunes qui se retrouvent en première ligne". Son enquête montre en effet que la précarité menstruelle gagne du terrain et que ce sont les jeunes qui se retrouvent en première ligne. Ainsi, près d’une jeune Française sur 2 (44% des françaises menstruées interrogées de 18 à 24 ans) connaissent des difficulté d’accès aux protections hygiéniques, de manière régulière ou occasionnelle, faute de moyens financiers. Parmi elles, 330 000 jeunes femmes n’ont fréquemment pas accès aux protections périodiques dont elles ont besoin. "1,2 millions de personnes déclarent qu’avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, elles craignent de se retrouver dans cette situation au cours des 12 prochains mois", ajoute l'enquête.
En 2021, le gouvernement avait annoncé la généralisation de la distribution de serviettes et de tampons hygiéniques gratuits aux étudiantes. « On vise 1 500 distributeurs et une gratuité complète à la rentrée », avait déclaré Frédérique Vidal, alors ministre de l’enseignement supérieur, en février 2021.
Le coût mensuel des règles est estimé en moyenne entre 10 à 15 euros, soit de 100 à 150 euros annuellement.