PLF 2024 : l'Uniopss réclame un "plan de relogement d’urgence" des 2 822 enfants à la rue
A l'approche de l’examen en commission des Finances de l’Assemblée nationale de la mission "Cohésion des Territoires" du projet de loi de finances (PLF) 2024, l'Uniopss émet une série de propositions pour « héberger et loger plus et mieux ».
Le 2 octobre, 2 822 enfants, dont 686 enfants de moins de trois ans, sont restés sans solution d’hébergement malgré la demande de leur famille au 115. Une hausse de 42 % en un mois, déploraient, le 17 octobre, le Collectif des associations unies, Jamais sans toit, l’UNICEF France et la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) dans une tribune transpartisane signée par 55 députés. « Aucun enfant ne doit dormir à la rue cet hiver », déclarait en octobre 2022 l'ancien ministre du logement Olivier Klein.
Alors que la commission des Finances de l’Assemblée nationale examinera, le 27 octobre, la Mission Cohésion des Territoires - qui porte les moyens consacrés par l’État aux politiques en faveur du développement et de l’aménagement du territoire, du renouvellement urbain, de la solidarité entre les territoires, du logement et de l’habitat durable - du projet de loi de finances (PLF) 2024, l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) propose dans un communiqué du 25 octobre, « un certain nombre d’inflexions à apporter au PLF 2024 ».
L'Union des associations de solidarité réclame notamment « à côté de la construction de logements locatifs sociaux qui prendra 2 ou 3 ans », la programmation « à court terme » de places d’hébergement supplémentaires. L’estimation est de 10 000 places par an « pour couvrir les besoins manifestés par les plus de 8 000 demandes non pourvues enregistrées par jour ».
Selon l’Uniopss, 10 000 places par an est une fourchette basse des besoins. Elle rappelle que certains acteurs - notamment la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) - prenant en compte dans leurs calculs « le taux de non-recours (personnes découragées qui n’appellent plus un service d’urgence, le 115, totalement saturé) estimé entre 50 et 70 % », demandent à l'État de débloquer 20 000 places.
« Le PLF 2024 sur l’hébergement d’urgence est actuellement inférieur au réalisé 2022, donc aux crédits qui ont été consommés en 2022 », pointe l’Uniopss.