Le garde des Sceaux annonce la création d’un « accueil de nuit des mineurs pris en charge par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Interrogé lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale le 13 décembre sur « l’accompagnement des parents défaillants », Éric Dupond-Moretti liste les mesures qui seront annoncées « très prochainement » en Conseil des ministres, « le texte ayant été naturellement soumis au Conseil d’État » : les travaux d’intérêt général pour les parents défaillants, la condamnation des parents qui ne se rendent pas aux audiences de leurs enfants ; l’instauration d’une contribution citoyenne éducative versée aux associations de défense des enfants maltraités.
« Nous avons constaté que de nombreux émeutiers étaient des gamins, très jeunes – trop jeunes. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de prendre plusieurs mesures », explique le ministre de la Justice. Plus de la moitié des 579 mineurs déférés à la suite des émeutes urbaines de juin dernier sont âgés de 16 ou 17 ans. Ils sont 18 à être âgés de 13 ans et 57 ont 14 ans. « Ils ne sont pas significativement plus jeunes que les mineurs déférés dans le contexte habituel », note, pour sa part, l'étude flash de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) publie les résultats de l'étude flash sur le profil des émeutiers (lire notre article).
Le garde des Sceaux annonce également la création d’un « accueil de nuit des mineurs pris en charge par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) « afin que ces gamins ne traînent pas dans la rue ». Toutes ces mesures destinées à « restaurer l’autorité parentale » avaient déjà été annoncées par la Première ministre, le 26 octobre, dans son plan post-émeutes (lire notre article).
A peine installée, le 11 décembre, la commission d'experts chargée de conseiller le gouvernement en matière de parentalité, annoncée par Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, enregistre ses premières démissions (lire notre article). Les chercheurs qui ont claqué la porte dénoncent l'angle « répressif » retenu par l'exécutif. Les premières propositions de cette commission co-présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et Hélène Roques, autrice du livre "Sauvons nos enfants" sont attendues dans six mois.