Formés à repérer et à signaler les violences, les professionnels de l’enfance, de la santé ou de l’éducation se heurtent pourtant à des procédures lentes et des moyens insuffisants. Résultat : un sentiment d’impuissance qui fragilise toute la chaîne de protection.

Un décret du 5 septembre 2025 bouleverse l’accueil des tout-petits confiés à l’aide sociale à l’enfance. Durée de séjour raccourcie, effectifs renforcés et unités à taille humaine : l’État promet enfin des conditions de vie dignes aux bébés les plus fragiles.

Partir à 17 ans ou rester jusqu’à 26 ans ? Derrière ces écarts se joue bien plus qu’une affaire de génération. L’Insee montre que le lieu où l’on grandit – rural ou urbain dense – détermine largement le tempo de l’indépendance des jeunes.

Le 3 septembre, devant la commission d’enquête sur la santé mentale et le handicap, le pédopsychiatre Bruno Falissard et le psychanalyste Sébastien Ponnou alertent : ASE fragilisée, pédopsychiatrie sinistrée, enfants sans solution.

À l’Assemblée nationale, la commission d’enquête sur la santé mentale et le handicap dénonce les défaillances des politiques publiques et leur coût pour la société. Files d’attente, soignants épuisés, familles démunies : la santé des jeunes illustre l’ampleur de la crise.

La Drees publie des résultats provisoires sur l’aide sociale à l’enfance fin 2024. Fondés sur les données de 93 départements, ils offrent un premier aperçu des tendances nationales, en attendant les chiffres définitifs prévus fin 2025.

Avec « Olinpe », la Drees change d’échelle dans l’observation de la protection de l’enfance. Ce dispositif, repris en 2023 à l’ONPE, permet de dépasser les bilans ponctuels pour suivre les parcours des enfants, mesurer les ruptures et analyser l’impact des prises en charge.