À l’approche de la présentation du Pacte des Solidarités par le gouvernement prévue le 18 septembre, le Collectif Alerte - qui regroupe 34 fédérations et associations de lutte contre l'exclusion - appelle le gouvernement « à une réponse structurelle à la pauvreté ».
Les associations réclament la « revalorisation immédiate » de tous les minima sociaux au-dessus de l’inflation. Le collectif rappelle sa demande d'élargir le RSA (revenu de solidarité active) aux jeunes majeurs dès 18 ans, « la majorité sociale n’ayant pas à être différente de la majorité légale », déclare-t-il, dans un communiqué du 11 septembre. Dans son interview accordée le 4 septembre à la chaîne YouTube HugoDécrypte, Emmanuel Macron avait exprimé son refus à cette demande portée par de nombreuses associations (lire notre article). « Le contrat engagement jeune est préférable au RSA parce qu’il permet d’accompagner, de former. Il est plus exigeant en termes d’heures et d’accompagnement. Le modèle [du CEJ] est plus contraignant et responsabilisant », a déclaré le chef de l'État.
"Des moyens réels en faveur de l’égalité des chances dans l’éducation"
« 6 000 personnes appellent chaque soir le 115 sans se voir proposer de solutions et 2 000 enfants dormaient dans la rue cet été. Il est aujourd’hui impératif de proposer des réponses adaptées à toutes les personnes sans domicile et de se doter d’objectifs et de moyens financiers ambitieux pour relancer la production de logements sociaux », insistent les associations. Et de réclamer à nouveau, « la réouverture de places d’hébergement et la relance de l’offre de logements abordables ».
Le collectif demande également « la création de 200 000 emplois aidés pour les plus éloignés de l'emploi ».
Également au rang des mesures réclamées par les associations : « des moyens réels en faveur de l’égalité des chances dans l’éducation ». Le Collectif Alerte considère que « les violences urbaines dont la France a été témoin au début de l’été appellent à des mesures rapides en matière éducative pour les adolescents ».
La présentation du Pacte des solidarités par la Première ministre, prévue le 18 septembre après de multiples reports, est « une opportunité, pour le gouvernement, de répondre à la crise sociale », espèrent les associations.