D'après les enquêtes de l'Éducation nationale, en CM1-CM2, 2,6 % d’élèves subissent une forte multivictimation qui peut être apparentée à du harcèlement ; au collège, 5,6 % d’élèves en sont victimes et 1,3 % au lycée.
Plus de 300 adolescents mettent fin à leurs jours chaque année en France. Le harcèlement touche un élève sur dix, soit 700 000 enfants.
À l'occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école, jeudi 7 novembre, France 3 Grand Est diffusera, en deuxième partie de soirée, le documentaire « Mourir à 13 ans ».
Réalisé par Éric Ellena, ce film de 52 minutes est à voir ou revoir sur france.tv jusqu'au 9 octobre 2025.
Il revient sur le fléau du harcèlement scolaire à travers plusieurs exemples d'initiatives. Au collège de Wintzenheim (Haut-Rhin), la méthode suédoise de la préoccupation partagée a permis d’enrayer 95 % des cas de harcèlement tandis qu'ailleurs, on mise sur l'empathie et la verbalisation des émotions. À Metz et à Paris, des associations soutiennent les victimes, bien que le traumatisme puisse rester durable et difficile à surmonter.
Pour rappel, depuis la loi du 2 mars 2022 , tout acte de harcèlement scolaire est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende lorsqu'il a causé une incapacité totale de travail (ITT) inférieure ou égale à huit jours ou n'a entraîné aucune incapacité de travail. Les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 € d'amende lorsque les faits ont causé une incapacité totale de travail supérieure à huit jours. Et à dix ans d'emprisonnement et à 150 000 € d'amende quand les faits ont conduit la victime à se suicider ou à tenter de se suicider.
- 3114, le numéro national de prévention du suicide est joignable 24 h/24 et 7 jours/7
- La ligne Suicide écoute est également joignable au 01 45 39 40 00.