Le 5 décembre, la remise au gouvernement, en présence de cinq ministres, du Livre Blanc réalisé par le Haut Conseil du travail social (HCTS) n'a pas éteint les inquiétudes des professionnels. Ils réclament des « réponses concrètes ».
L’Anas (Association nationale des assistants de service social), France ESF (Economie sociale familiale), et les représentants des syndicats FSU, SUD, CFE CGC et CGT, membres du Haut conseil du travail social (HCTS) se disent « unanimement déçus » de la réception du Livre blanc et « du peu d'annonces » faites par les membres du gouvernement. Tous déplorent le « peu de perspectives pour le travail social » et l'absence précision sur les moyens déployés « pour sauver le secteur ».
« Renvoyer la question des salaires à la convention collective unique n'est ni réaliste ni entendable », jugent notamment les signataires du communiqué.
« Les ministres ont-ils une réelle connaissance de ce secteur et de son quotidien ? », s'inquiètent-ils.
Comment retrouver de l’attractivité pour les métiers et les formations en travail social ? Comment décloisonner les formations avec la mise en place des passerelles entre l’Education nationale, santé et médico-social ? Quels financements des parcours, des métiers ? Les interrogations restent entières. De fait, les représentants des travailleurs sociaux s'interrogent « sur les suites qui seront données à ce Livre blanc et comment il sera porté ».
A l'instar de Mathieu Klein, le président du HCTS, ils souhaitent « qu'un comité de suivi se mette en œuvre rapidement » pour « traiter et répondre concrètement aux questions » en suspens et au cœur des préoccupations. Avec ce Livre blanc, les professionnels de terrain ont « surtout renvoyé les membres du gouvernement à leurs responsabilités morales et politiques », soulignent les représentants. « Les travailleuses sociales ne pourront pas être tenues pour responsables des conséquences de l’immobilisme » des membres du gouvernement, concluent-ils.
La prochaine réunion du HCTS est programmée au 30 janvier.