Les enfants et les jeunes sont encore inégaux face aux départs en vacances
Le taux de départ des enfants et des jeunes varient fortement en fonction de la situation professionnelle des parents, de leurs ressources et du lieu de résidence.
En 2023, 38% des jeunes âgés de 5 à 19 ans ne sont pas du tout partis en vacances (au moins quatre nuits consécutives hors du domicile au cours des douze derniers mois). Sans surprise, « la principale raison reste le frein financier, tout particulièrement cité par les foyers à bas revenus », indique l'Ovlej (Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes), dans un communiqué.
L'année dernière, 62% des 15-19 ans sont partis au moins une fois en vacances. Le taux de départ est supérieur de 7% à celui de 2022, retrouvant « un niveau d'avant crise sanitaire ». Ce rebond des départs en vacances se confirme pour toutes catégories de revenus et socioprofessionnelles, indique l'association. Autre précision : 24% des enfants et jeunes vacanciers sont partis en séjours collectifs (colonies, camps de vacances, centre de loisirs/centres aérés…).
Inégalités territoriales
L'Ovlej relève également une disparité entre les territoires. Ainsi, 49% des enfants de communes rurales ne sont pas partis en vacances contre 34% de ceux qui habitent dans des villes de 20 000 à 100 000 habitants.
« Le taux de départ des plus modestes [qui vivent avec moins de 1 285 euros par mois pour une personne seule] a été affecté par la crise financière de 2008 puis par la crise sanitaire. Il retrouve aujourd’hui le niveau du début des années 2000 (41 % en 2002, contre 42 % en 2023). Les plus aisés [qui vivent avec des revenus supérieurs à 2 755 euros par mois avant impôts pour une personne seule] sont un peu moins nombreux à partir qu’il y a 20 ans », analyse, de son côté, l'Observatoire des inégalités, estimant que les aides financières aux vacances sont « insuffisantes ».