Législatives : le syndicat national des professionnels de la petite enfance interpelle les candidats
Le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) formule « une série de revendications essentielles » à l’attention des candidats aux élections législatives 2024.
Dans un courrier à l’attention des futures députés, le SNPPE insiste sur « la nécessité urgente de réformer en profondeur le secteur des crèches et de l'accueil individuel ». Il liste les « actions concrètes et immédiates » à mettre en œuvre afin de garantir un « avenir digne » aux enfants et aux professionnels de la petite enfance.
En tête de ces recommandations, on trouve la revalorisation des salaires d'au moins 300 euros nets par mois pour tous les professionnels de la petite enfance, y compris les assistants maternels et les gardes à domicile.
Le syndicat appelle de ses vœux l'amélioration des conditions de travail et d'encadrement. Il préconise une augmentation du ratio du personnel qualifié et expérimenté : « 1 professionnel pour 5 enfants qui ne marchent pas et 1 professionnel pour 8 enfants qui marchent. Réduire à 1 professionnel pour 3 qui ne marchent pas et à 1 professionnel pour 5 qui marchent ». Le SPPNE réclame également d'enlever toutes les exceptions dérogatoires pour les micro-crèches (dont le fait d’ouvrir et fermer la structure avec un seul personnel avec 3 bébés).
Au rang des solutions attendues, figure aussi la mise en place de « financements cohérents » pour augmenter de manière significative le nombre de personnel qualifié, avec une révision complète des systèmes de Prestation de service unique (PSU) et Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje).
Pour l’accueil individuel, « la médecine du travail et la protection contre les parents mauvais payeurs, alignement du reste à charge du CMG sur celui des crèches et mise en place du crédit d'impôt mensuel pour aider les parents employeurs », peut-on lire dans le courrier.
Le SNPPE appelle aussi les futurs députés à « sauver » les crèches familiales qui passe « par la révision du statut et des conditions salariales des assistants maternels ».
Il refuse les nouvelles missions d’intermédiation ajoutées aux Relais petite enfance (RPE) par l'article 17 de la loi pour le plein emploi.
« En mettant en œuvre ces mesures, il est possible de réduire l’impact de la marchandisation des services de petite enfance, d'assurer une qualité uniforme et élevée, et de garantir un accès équitable pour toutes les familles, indépendamment de leur situation financière. La transition vers un véritable Service Public de la Petite Enfance nécessite une volonté politique forte, un engagement financier substantiel et une collaboration étroite entre l'État, les collectivités locales et les acteurs de la petite enfance », juge le SNPPE dans son courrier.