La Drees fait état du « difficile dénombrement » des bénéficiaires de certaines mesures d’aide sociale à l’enfance. C'est notamment le cas des interventions des TISF et des mesures judiciaires d'aide à la gestion du budget familial (MJAGBF). Deux dispositifs de la protection de l'enfance mal connus des travailleurs sociaux et trop peu utilisés.
Si les données de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) sont indispensables pour qui veut suivre l’évolution du secteur de la protection de l’enfance notamment, le service statistique des ministères sociaux estime plus complexe de collecter des données sur certaines mesures de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Ces « zones d'ombre » de la statistique entourent le soutien à la parentalité, cinquième roue du carrosse de la protection de l'enfance.
Concernant les actions réalisées par les techniciennes de l'intervention sociale et familiale (TISF), le dénombrement est « relativement difficile ». La raison ? La grande diversité des pratiques des départements dans ce domaine. Par conséquent, la Drees peine à définir une « unité de décompte homogène » (famille ou individu, urgence ou versements réguliers, non-enregistrement au niveau local de ces aides parfois ponctuelles…). Faute de visibilité, le service statistique ministériel se limite à fournir « des ordres de grandeur ». Il estime entre 35 000 et 45 000, le nombre de familles bénéficiaires de l’intervention d’une TISF, au cours de l'année 2022. Une estimation du même ordre qu'en 2020.