Le moral des jeunes repart à la hausse après deux ans de pandémie
Les jeunes Français de 18 à 30 ans se montrent plus positifs sur leur vie actuelle et leurs perspectives, après deux années de Covid-19 marquées par une perte des liens sociaux, une insertion professionnelle ralentie, une dégradation de la santé mentale, selon une étude publiée le 27 septembre.
L' enquête, menée par l'Injep (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire) et le Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), pointe notamment un « regain d'optimisme lié à la reprise du marché du travail et au retour à la vie normale ».
Globalement, les jeunes ont davantage le sentiment que la vie actuelle répond à leurs attentes (+ 7 points). « 66 % des 18-30 ans se disent confiants dans leur avenir personnel et ils se déclarent spontanément plus souvent heureux qu’en 2021 (+13 points) ».
Les jeunes femmes encore affectées
L'Injep indique toutefois que « quelques stigmates de la période subsistent » : ainsi, 35 % des jeunes ressentent encore une très grande pénibilité quant à la pandémie de Covid, soit 14 points de moins par rapport à 2021.
Les jeunes femmes ne retrouvent pas pour autant leur moral d'avant-crise. L'étude précise qu'elles ont été davantage touchées que les jeunes hommes par les conséquences psychologiques de la pandémie. En 2022, seules 41% des jeunes femmes interrogées déclarent être dans un « état d'esprit positif », soit 6 points de moins qu'en 2020, contre 57% des jeunes hommes. « Les conditions de vie objectives des femmes jouent également un rôle dans leur positionnement particulier. Elles ont plus souvent à charge leurs enfants en cas de séparation (elles représentent 82 % des familles monoparentales dont 45 % vivent au-dessous du seuil de pauvreté) et elles ont des situations professionnelles et financières moins favorables (moins rémunérées, plus souvent à temps partiel…) », rappelle l'étude.
L'étude relève aussi « la persistance d'un sentiment de solitude », stigmate de la crise sanitaire et des confinements successifs : « 36% des jeunes se sentent seuls de temps en temps », une hausse de 5 points par rapport à l'avant-pandémie.