Le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso) a publié une lettre ouverte destinée à Emmanuel Macron et Jean Castex afin de « porter la voix des derniers oubliés du Ségur ».
Un précédent courrier a été adressé à Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge des Personnes handicapées, resté sans réponse. Dans cet "Appel des cent" - qui compte aujourd'hui plus de 1000 signataires - les directeurs et directeurs adjoints d’établissements publics handicap autonome et protection de l’enfance alertent sur « les conséquences dramatiques de l’application inéquitable du Ségur de la santé dans le secteur social et médico-social ».
« Le secteur du handicap comme le secteur de la protection de l’enfance sont touchés par une iniquité de traitement qui ne peut s’expliquer ni rationnellement ni financièrement quand on sait que les exclus du Ségur pour le champ de la FPH [fonction publique hospitalière] représentent 3000 agents (soit 0,25 % du total des personnels de la FPH) », soulignent le signataires.
Les directeurs déplorent que de nombreux établissements soient contraints de fermer des services. Ils constatent des « départs massifs » dans les services éducatifs, soignants, logistiques, administratifs, techniques vers d’autres établissements publics ou associatifs sanitaires et médico-sociaux éligibles au complément de traitement indiciaire.
Les signataires demandent d'allouer la prime Ségur (183 euros nets mensuels) aux 3 000 derniers agents de la fonction publique hospitalière au 1er avril 2022 en même temps que les personnels de la filière socio-éducative.