« Il est urgent de nous donner réellement les moyens de remplir nos missions ». Voilà en substance le message que l'intersyndicale de la PJJ entend faire passer à l'occasion de la nouvelle journée de mobilisation nationale, ce 29 août.

« Depuis des mois, le gouvernement démissionnaire pointe du doigt la justice des mineurs, mais en même temps vient lui supprimer davantage de moyens », critiquent le SNEPES-PJJ FSU, la CGT PJJ-Justice, l’Interco PJJ-CFDT et l’Unsa SPJJ), réunis en intersyndicale. « La PJJ ne cesse de subir des annonces contradictoires et une gestion paradoxale », fustigent-ils.

Pour sa défense, la DPJJ indiquait début août à l'AFP que son budget a augmenté de 27% entre 2020 et 2024. Et d'argumenter : « La PJJ, qui compte, en moyenne nationale, un peu plus de 20% de personnels contractuels, a connu depuis le début de l'année 2024, une accélération de ses recrutements », qui a conduit à « un dépassement très mesuré de 1,8 million d'euros sur une masse salariale de 490 millions d'euros ». L'intersyndicale réfute cette explication de Caroline Nisand, la directrice de la PJJ. « Rien ne justifie la suppression de plusieurs centaines de postes de contractuels au milieu de l’été et prenant effet au 1er septembre ». Ils rappellent que si le budget de la PJJ a été augmenté sur les quatre dernières années, « la charge de travail des professionnels aussi », notamment depuis l’entrée en vigueur du code la justice pénale des mineurs (CJPM) le 30 septembre 2021. « Où sont passés les millions d’augmentations annoncés ? Sur les terrains, on n’a rien vu passer », dénoncent les syndicats qui appellent les agents à une nouvelle journée de grève ce 29 août pour élever le « rapport de force ».

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