La protection judiciaire de la jeunesse est dans la tourmente. Trois questions à Carlos Lopez, éducateur dans une UEAJ (unité éducative d'activités de jour) à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et responsable Auvergne du SNPES-PJJ/FSU, le syndicat majoritaire.

Les agents de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) dénoncent le non-renouvellement de nombreux postes de contractuels. Est-ce le nouvel épisode d'une crise bien plus profonde ?

Carlos Lopez. Le non-renouvellement de près de 500 contrats est une catastrophe sociale pour les jeunes et pour les professionnels. Au-delà de la PJJ, l'ensemble du travail social est confronté à une perte du sens et du contenu des métiers. On déplore une évolution du travail social vers des logiques d’exécution et de contrôle social. Le contrôle social dénoncé dans les années 1970 revient en force par de nombreux d'aspects. À travers ses orientations, l’administration de la PJJ est tentée, voire veut délibérément, nous mettre en situation de prendre en charge, exécuter et rendre compte. Les pouvoirs publics sont en train de sacrifier plusieurs générations de jeunes au nom de l'idéologie sécuritaire et de l'idéologie budgétaire. 

« Certains collègues ont fait un burn-out »

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