Dans le cadre de la Journée européenne du 18 octobre, Léa Loth, chargée de mission lutte contre la traite des êtres humains au sein de l'association Hors la rue, a attiré l'attention sur la contrainte à commettre des délits, une réalité souvent ignorée en matière d'exploitation des mineurs.
La contrainte à commettre des délits, bien que présente en France depuis les années 80, demeure un phénomène méconnu et souvent dénaturé par les idées reçues.
Cette forme d'exploitation fait partie de la traite des êtres humains définie par l'article 225-1-4 du code pénal. Elle correspond au fait de forcer une personne à commettre des crimes et délits en vue d'en récolter les gains [pickpoketing (rue, transports en commun), cambriolages, vente de produits stupéfiants, la vente à la sauvette de cigarettes ou de médicaments, recel...]. « Elle intervient dans le cadre de la polyexploitation. Les jeunes filles en errance et présumées victimes d'exploitation, accompagnées par l'association Hors la rue sont aussi contraintes par leurs pairs à commettre des délits, des vols, des cambriolages ou parfois à faire la mule », explique Léa Loth, lors du colloque organisé à Paris par la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains).
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