L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité, le 9 octobre, la proposition de résolution en faveur de la création d'une nouvelle commission d'enquête sur les manquements des politiques publiques de protection de l'enfance.

« Le travail que nous avions commencé avant la dissolution [de l'Assemblée nationale le 9 juin] va pouvoir reprendre avec les auditions des ministres concernés et des acteurs du secteur en première ligne », indique dans un communiqué la députée socialiste du Val-de-Marne Isabelle Santiago, rapporteure de la proposition de résolution.  « Un enfant sur trente est victime des défaillances de tout un système depuis des décennies », alerte-t-elle. « Nos travaux portent un enjeu de justice sociale et de dignité pour les dizaines de milliers d’enfants victimes des dysfonctionnements de l’ASE ».

Hasard du calendrier, la relance de la commission d'enquête sur la protection de l'enfance intervient au lendemain de la publication des 20 préconisations du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur ce même sujet, offrant une base solide pour les travaux parlementaires.

« Nous avons maintenant six mois pour produire un électrochoc et mettre l’État et les collectivités face à leurs responsabilités », ajoute Isabelle Santiago.