Suite à l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, le conseil d'administration de la CNAPE regrette l’« instabilité politique » qui frappe la protection de l’enfance, « pourtant confrontée à une crise majeure ».
« Protéger les enfants exige une continuité d’action, de programme, de vision, pour sortir de la dictature du court-termisme qui est déjà trop souvent la norme de l’action publique », souligne, dans un communiqué, la première fédération nationale d'associations de protection de l'enfant.
A l'instar d'autres acteurs du secteur, la CNAPE déplore que la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron le 9 juin, suite au score historique du Rassemblement national aux élections européennes, marque l'arrêt de l'ensemble des travaux parlementaires consacrés à la protection de l'enfance. « Une crise sans précédent frappe le secteur de la protection de l’enfance : le président de la CNAPE, Didier Tronche, s’en est fait l’écho devant la commission d’enquête parlementaire consacrée au sujet – elle-même désormais caduque », rappelle-t-elle.
« Ne plus perdre un jour sur les mesures à mettre en œuvre en urgence »
Dans ce contexte, la fédération annonce qu'elle va publier prochainement « un programme de gouvernement pour l’enfance », destiné aux prochains responsables politiques nationaux à l'issue des élections législatives anticipées, « afin de ne plus perdre un jour sur les mesures à mettre en œuvre en urgence ».
Comme lors de son assemblée générale du 31 mai, la CNAPE appelle « tous ses adhérents et mouvements, et toutes les associations, fédérations partenaires, collectifs engagés de la société civile » à une grande manifestation le 25 septembre à Paris pour « sauver la protection de l’enfance ».