Le conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a voté une revalorisation de 3% de la prestation de service unique (PSU), l’aide au fonctionnement versée par les Caf aux gestionnaires d’établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE).
Une vraie bouffée d'oxygène pour les structures sachant que l’augmentation prévue dans le budget initial du Fonds national d’action sociale pour 2022 s’élevait initialement à 1%. Pour rappel, la PSU prend en charge en moyenne 37 % du coût d’une place de crèche et permet d’abaisser le reste à charge pour le gestionnaire de crèche.
Cette prestation de service contribue à favoriser la mixité sociale des publics accueillis par l’application d’un barème modulé en fonction des ressources. Elle permet aux EAJE de développer des services multi-accueil ou d'améliorer les passerelles entre la crèche ou la famille/école maternelle (en facilitant la reconnaissance du rôle des haltes garderies).
Dans un communiqué, la CNAF explique qu’au-delà de la crise sanitaire, les crèches doivent s’adapter pour accompagner : la revalorisation des salaires et des diplômes dans un secteur en perte d’attractivité ; des standards de qualité plus élevés pour les locaux, les pratiques et les conditions d’emploi dans les crèches, portés par la réforme des services aux familles ; une tendance à la baisse de fréquentation des familles en lien avec la généralisation du télétravail.
Et de poursuivre « Au cours de ces deux dernières années, pendant la crise sanitaire, la branche Famille a adapté son soutien financier aux structures de la petite enfance, avec les aides exceptionnelles et le Plan Rebond destiné à relancer les décisions d’investissement et pérenniser le parc existant. »
Cette revalorisation ponctuelle a été adoptée dans l’attente des discussions qui s’ouvriront dans le cadre de la prochaine COG 2023-2027.