Dans le cadre de sa programmation scientifique 2025, la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) lance quatre appels à projets de recherche.

Les thématiques sont les suivantes :

« Handicap et suivi pénal des mineurs » (budget : 80 000€)

La recherche soutenue par la DPJJ pourra explorer des thèmes tels que l'identification du handicap par les professionnels de la PJJ, la coordination entre les institutions accompagnant les mineurs handicapés suivis pénalement, les défis et enjeux de cette prise en charge, la question de la responsabilité pénale des mineurs souffrant de handicaps psychiques, ainsi que l'impact du handicap sur les décisions judiciaires et l'accompagnement éducatif.

Les candidatures doivent être déposées avant le 2 juin 2025.

« La relation éducative à la PJJ » (budget : 70 000€)

Bien que de nombreuses études aient exploré l'impact des évolutions du secteur sur le métier d'éducateur, les pratiques et la prise en charge des jeunes, cet appel à projets se concentre sur « la relation éducative et sur ses variations en fonction du cadre d’intervention, des situations sociales et judiciaires des jeunes et des caractéristiques et des trajectoires des professionnels ».

Les candidatures doivent être déposées avant le 28 juin 2025.


« Sens du travail et engagement des professionnels à la PJJ » (budget : 70 000€)

Cet appel à projets a pour objectif d'étudier la relation éducative spécifique dans le suivi en milieu ouvert, en cherchant à comprendre comment les professionnels obtiennent l'adhésion des jeunes et si une relation éducative est possible sans cette adhésion. Il s'agira d'analyser la nature de cette relation et sa concrétisation en fonction des services, des caractéristiques des éducateurs et des situations des jeunes.

Les candidatures doivent être déposées avant le 28 juin 2025.


« L'implication des mineurs dans le trafic de stupéfiants à Marseille » (budget : 200 000€ pour les deux axes)

L'ampleur du trafic de stupéfiants chez les jeunes suivis par la PJJ dans les Bouches-du-Rhône est frappante : 55 % des mesures judiciaires y sont liées, contre seulement 23 % en moyenne nationale. « L’activité de certaines unités de milieu ouvert concerne quasi exclusivement le suivi de jeunes impliqués dans le trafic », indique la DPJJ. Le nombre de jeunes suivis pour homicide ou tentative d’homicide liés aux trafics a également augmenté.Le recrutement de « djobeurs »est une tendance récente et significative dans le narcotrafic marseillais. Ces jeunes, venant d'autres départements et recrutés via les réseaux sociaux, sont impliqués dans le trafic et les règlements de compte. « Des jeunes vulnérables, placés en maison d’enfance à caractère social (MECS) dans les Bouches-du-Rhône et au-delà, font également l’objet de recrutement dans ce cadre », ajoute la DPJJ.

Ce projet vise deux objectifs principaux :

  1. actualiser les connaissances sur les mineurs impliqués dans les réseaux du narcotrafic et de la criminalité organisée à Marseille ;
  2. analyser les pratiques professionnelles existantes et faire émerger des pistes pour adapter la prévention et la prise en charge des mineurs impliqués dans le trafic.

Les candidatures doivent être déposées avant le 28 juin 2025.