Les anciens adolescents ayant vécu dans la précarité ont un risque de pauvreté 2,25 fois plus élevé que les autres, selon une analyse de France Stratégie. Cette reproduction sociale s'explique en partie par le parcours scolaire.

« Grandir en situation de précarité à l’adolescence a toujours un effet significatif sur la probabilité d’être pauvre à l’âge adulte même en comparant des personnes de milieux familiaux équivalents ». Tel est le constat de la note d'analyse de France Stratégie, l'institution de prospective attachée à Matignon, publiée le 22 juillet.

Parmi les anciens adolescents précaires, presque un sur quatre est pauvre une fois adulte, contre environ 1 sur 10 chez ceux qui n’ont pas connu cette situation de précarité à l’adolescence, soit un risque de pauvreté 2,25 fois plus élevé, d'après cette étude intitulée « La vie devant soi : adolescence précaire, avenir incertain ? » et réalisée sur un échantillon de quelque 5 500 adultes âgés de 30 à 54 ans en 2019.

« Les trois facteurs liés à l’environnement qui jouent le plus fortement sur la probabilité d’être pauvre à l’âge adulte sont le fait d’avoir des parents avec un faible niveau de diplôme, de ne pas être né en France, et le degré d’urbanisation de la commune de résidence », détaille Clément Peruyero, l'auteur de l'étude.

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