Gouvernement Barnier : le GEPSo réclame un « chantier national d’ampleur » sur la protection de l'enfance

Le GEPSo appelle à une vigilance accrue pour éviter que l'enfance ne soit reléguée au second plan des préoccupations du nouveau gouvernement.

À l'instar d'autres acteurs du secteur, le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo) s'interroge sur le choix de la dénomination du nouveau ministère de « la Famille et la Petite enfance » au sein du gouvernement Barnier. « Si l'on peut se réjouir de la reconnaissance accrue accordée à la petite enfance, qu'en est-il des enfants de plus de 3 ans ? Les enjeux de l'enfance dans son ensemble, et en particulier ceux de la protection de l'enfance, nécessitent un ministère dédié », juge-t-il dans un communiqué. « Quant à la notion de "famille" au singulier, ne s'agit-il pas d'une approche restrictive qui ne prend pas en compte la diversité des modèles familiaux ? », poursuit l'association nationale, membre du collectif Les 400 000.

Le décret d'attribution à venir devrait lever toute ambiguïté quant au rôle d'Agnès Canayer, la ministre de « la Famille et la Petite enfance » dans le domaine de l'enfance et de la protection de l'enfance.

L'organisation représentant le service public social et médico-social réclame la reprise immédiate des nombreux « chantiers cruciaux » en suspens depuis plusieurs mois.

« Réformer en profondeur le secteur de la protection de l’enfance »

Face à l'urgence de la situation, le GEPSo exhorte les pouvoirs publics à lancer un « chantier national d'ampleur » visant à « refonder en profondeur » le secteur de la protection de l'enfance et à « investir massivement dans les politiques publiques de prévention ».

Pour le champ du handicap, l'association réclame la mise en œuvre de politiques inclusives réellement efficaces « pour améliorer les droits de toutes les personnes en situation de handicap ».

Le GEPSo demande également à Guillaume Kasbarian, nouveau ministre de la Fonction publique, de « soutenir » les agents du secteur social et médico-social. « Nous rappelons qu'il reste encore près de 3 000 agents des établissements publics de protection de l'enfance et du handicap exclus des revalorisations Ségur », s'impatiente-t-il.


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