Si la mission d’hébergement des personnes à la rue incombe à l’État, les collectivités territoriales ont exposé au Sénat leurs difficultés dans la prise en charge des femmes sans domicile et sans abri seules ou souvent avec des enfants.
Selon le Samu social, gestionnaire du 115, le numéro d’urgence pour les personnes sans-abri, 621 personnes en famille - dont 301 mineurs - sont restées à la rue à Paris, le 3 juin. « Ce chiffre ne fait qu'augmenter de semaines en semaines depuis la fin de la crise du Covid et ce, de manière très importante », alerte Léa Filoche, adjointe à la Maire de Paris en charge des solidarités, de l'hébergement d'urgence et de la protection des réfugiés, de la lutte contre les inégalités et contre l'exclusion, représentant l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (UNCCAS) et l'Association des maires de France (AMF). L’élue a été auditionnée, le 6 juin, sur le rôle et l'action des collectivités territoriales par la délégation sénatoriale aux droits des femmes dans le cadre de la mission d'information sur "les femmes sans domicile et sans abri". « Parmi 330 000 personnes sans abri aujourd'hui en France, 40 % sont des femmes seules ou bien souvent avec enfants. 3 000 enfants dorment chaque nuit dans la rue », rappelle Dominique Vérien, présidente de la délégation, sénatrice (UDI) de l'Yonne.
L’hébergement d'urgence est une compétence de l'État « mais face à l'urgence de la situation de nombreuses collectivités ont organisé des mises à l'abri dans des haltes de nuit, des locaux vacants ou des gymnases. L’action souffre parfois d'un manque de coordination avec celle de l'État », observe la parlementaire.
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