L'enquête nationale périnatale (ENP) 2021, publiée le 6 octobre, se penche sur la nature des violences subies par les femmes enceintes et après la naissance de l'enfant.
Selon l'enquête nationale périnatale (ENP) 2021* rendue publique le 6 octobre (lire notre article), 6 % des femmes déclarent avoir subi des violences psychologiques, soit pendant la grossesse (3,7%), soit depuis la naissance (0,5%), soit les deux (1,8%). Ces violences étaient répétées - au moins deux fois - dans plus de la moitié des cas. Qui en était l'auteur ? Il s'agit du partenaire pour 25,3% des femmes, d'un autre homme qu’elle connaissait pour 31,3%, d'une autre femme qu’elle connaissait pour 24,4%, d'un homme qu’elle ne connaissait pas pour 19,2% et d'une femme qu’elle ne connaissait pas pour 13,9%.
Parmi les femmes interrogées, elles sont 1,3% à déclarer avoir été victimes de violences physiques, soit pendant la grossesse (0,9%), soit depuis la naissance (0,2%), soit les deux (0,2%). Ces violences physiques étaient répétées - au moins deux fois - dans 27,7% des cas. L’auteur des violences physiques était le partenaire pour 34,5% des femmes, un homme connu ou inconnu pour 45,1% et une femme connue ou inconnue pour 19,1%. A titre comparatif, les résultats de la même enquête réalisée en 2016, auprès de 12 330 femmes révèlent qu'1,8 % d'entre elles ont subi des violences physiques au cours de leur grossesse.
Enfin, selon l'enquête, 0,3% des femmes déclarent avoir été victime de violences à caractère sexuel pendant la grossesse et/ou depuis la naissance par un homme. « Les effectifs sont trop faibles pour préciser davantage la temporalité et l’auteur des violences sexuelles déclarées par les femmes », indique l'enquête.
Cette thématique des violences faites aux femmes fera l’objet d’analyses spécifiques tout comme en 2016, précise l'Inserm.