Le gouvernement est régulièrement interpellé par les parlementaires sur le manque alarmant de places au sein des établissements d'accueil pour enfants handicapés. Pour les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP) ou les instituts médico-éducatifs (IME), les délais d'attente peuvent être de plusieurs années.

Le constat est partagé par l'ensemble des associations du champ du handicap : un nombre toujours plus important d'enfants et d'adolescents ayant été orientés vers les ITEP ou IME par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) se retrouvent pour des durées très longues (plusieurs années) sur des listes d'attente en espérant une éventuelle admission.  

Jérôme Guedj, député socialiste de la 6ᵉ circonscription de l'Essonne interpelle, dans une question écrite en date du 4 juillet, le ministère de la Santé et de la Prévention sur le manque de places au sein des structures pour enfants en situation de handicap. « Au cours de la dernière décennie, l'État a fait le choix d'augmenter considérablement le nombre de places en services d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) afin d'accompagner les enfants handicapés dans les différents lieux où ils évoluent quotidiennement ainsi que de satisfaire les objectifs de l'école inclusive. En effet, cette augmentation du nombre de places des SESSAD s'est faite au détriment du nombre de places disponibles en ITEP et en IME et a conduit à une réduction importante des moyens attribués à ces structures, déplore le député, Pourtant, il est avéré de longue date que de nombreux enfants en situation de handicap ne peuvent être accompagnés au travers du format externalisé ou d'inclusion scolaire que proposent les SESSAD ».

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