« Il faut reconnaître que l'école inclusive est une démarche extrêmement positive (...) mais il faut reconnaître que tous les enfants ne peuvent pas être en milieu ordinaire. L'éventail des dispositions doit faire de sorte que des enfants présentant des besoins très spécifiques puissent être accueillis en dehors du milieu ordinaire », a déclaré Pap Ndiaye, le 8 novembre, lors de son audition sur le projet de loi de finances (PLF) 2023, devant la commission de la culture, de l’éducation du Sénat (lire notre article). Les propos du ministre de l'Éducation nationale ont été jugés « choquants » par une dizaine d'associations - l’ANPEA, le Gapas, la FCPE, la Fédération Générale des PEP, la FISAF, FNASEPH, la Fédération PEEP, Trisomie 21 France, UNANIMES et avec le soutien de l'association Isaac Francophone - dans un communiqué du 14 novembre.
« Si tout le monde s’accorde à dire que, dans l’état actuel, l’école est encore trop souvent dans l’incapacité de scolariser tous les jeunes, il ne saurait être question de s’en tenir à ce simple constat et rejeter la faute sur les "besoins très spécifiques" que présenteraient certains élèves », estiment-t-elles. Les associations appellent Pap Ndiyae « à s’attaquer aux causes du retard [...] en matière d’accessibilité de notre école ».
Alors que le ministre a annoncé un "acte II" de l’école inclusive, les associations estiment qu'« il est temps de clarifier la direction et l’ambition qu’il entend donner à ce chantier ».