Après quatre années d'expérimentation, le Dr Sylvie Méhaudel, pédopsychiatrie à l'origine de l'idée de la structure de soins Méristème (Orsay - Essonne) dédiée aux enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance présentant des troubles du comportement, dresse un premier bilan.
Comment est née l'idée du dispositif Méristème en 2019 ?
Sylvie Méhaudel. Le département de l'Essonne était confronté à des ruptures de placement d’enfants, parfois très jeunes, sujets à des crises ou des troubles du comportement importants. La seule solution trouvée était alors de les changer de foyers ou de lieux d’hébergement. Ces enfants allaient de ruptures en ruptures. Au regard de mon expérience de psychiatre et psychanalyste dans des centres médico-psychologiques (CMP) et hôpitaux de jour, je me rendais compte qu'il est difficile de prendre en charge des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE) du fait d'une discontinuité dans les rendez-vous. En 2009, j'ai élaboré l'idée du projet de Méristème, c'est-à-dire d'une structure d’accueil, d’observation et de bilan, qui s’est complétée ensuite par une possibilité de prise en charge en ambulatoire, exclusivement dédiée aux enfants placés à l’ASE. Au départ, la structure Méristème était consacrée aux enfants dont le problème de comportement risquait de mettre en péril l’hébergement, nous avons étendu ensuite notre action à des avis cliniques sur des enfants en situation complexe.
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