Disparition d’une personne autiste : un dispositif pour agir vite et mieux
Le gouvernement a présenté, le 17 mai, un dispositif pour améliorer la réactivité des forces de l’ordre en cas de disparition d’une personne autiste ou porteuse d’un handicap intellectuel.
Le ministère de l'Intérieur et la délégation interministérielle en charge de la stratégie pour l'autisme ont élaboré ce dispositif en concertation avec le monde associatif. Une circulaire a été envoyée en avril à toutes les brigades de gendarmerie et commissariats de police pour « réaffirmer le caractère d’urgence » de ces situations, a indiqué, dans un communiqué, la délégation interministérielle chargée de la stratégie pour l’autisme.
Trois actions ont été mises en place :
Le caractère d’urgence de la mobilisation a d’abord été réaffirmé : lorsque les personnes sont considérées comme vulnérables, il n'y a pas de délais, la prise en charge est immédiate.
De façon opérationnelle et de la même façon pour les mineurs et les adultes, les forces de l’ordre peuvent démarrer les recherches dès le signalement.
Parallèlement, les familles et les établissements ou services d’accueil sont invités à ne pas attendre pour signaler la disparition. «Les forces de l’ordre rappellent qu’il n’est pas recommandé d’attendre la nuit tombée ou de faire le signalement au terme de premières recherches infructueuses. Il faut se manifester au plus vite à la gendarmerie ou au commissariat le plus proche », précise le ministère.
Les familles, les aidants, les établissements et les services qui accompagnent les personnes autistes ou porteuse d’un handicap intellectuel peuvent remplir de façon anticipée une fiche d'information sur la personne avec des détails qui pourront s'avérer déterminants pour les services d'urgence et d'enquête en cas de disparition.
Cette fiche permet de collecter préventivement plusieurs types d’informations : des caractéristiques physiques autant que comportementales, les habitudes et modes de communication. En cas de disparition, les proches ou les professionnels n’ont plus qu’à ajouter le dernier lieu où la personne a été vue et sa tenue vestimentaire du jour et à remettre la fiche aux gendarmes ou aux policiers. Les forces de l’ordre peuvent ainsi mettre en place, sans perte de temps, les recherches opérationnelles (quadrillage de zone, engagement d’une équipe cynotechnique, géolocalisation, etc. ). Une fois la personne localisée, cette fiche permettra également aux gendarmes ou aux policiers d’adapter leurs comportements et interventions.
Les familles peuvent aussi équiper leur proche d'un système de géolocalisation adapté.