L'association d'élus condamne les « déclarations choquantes et caricaturales » de la députée écologiste Sandrine Rousseau, lors de la séance des questions au gouvernement du 12 mars à l’Assemblée nationale.
Départements de France considère que la députée écologiste de Paris « a mis gravement en cause les professionnels, les élus et les associations qui s’investissent au quotidien aux côtés des enfants de l’ASE » (lire notre article). Dans un communiqué du 13 mars cosigné par Florence Dabin et François Sauvadet, respectivement vice-présidente et président des Départements de France, l'association d'élus ajoute que la députée « jette le discrédit sur l’ensemble des professionnels de la protection de l’enfance, mais également sur les jeunes eux-mêmes en considérant qu’ils sont condamnés à une vivre une existence de citoyen seconde zone puisqu’ils sont accompagnés ou qu’ils l’ont été dans le cadre de l’ASE ». Et d'asséner : « Personne ne se grandit en stigmatisant ces enfants ».
Lors de son intervention, la députée écologiste avait rappelé les différents cas de décès d'enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance. « Les chiffres avancés par Sandrine Rousseau montrent une méconnaissance assez inquiétante du dossier, et les cas dramatiques évoqués ne peuvent être considérés comme une généralité », dénonce l'association d'élus.
La parlementaire avait également déclaré n'avoir jamais rencontré un seul enfant issu de l’ASE « qui n’ait pas été violé dans sa famille d’origine ou au cours de son placement ». Départements de France voit dans dans la déclaration de Sandrine Rousseau, que « certains sont prêts à utiliser tous les moyens pour occuper l’espace médiatique, y compris les plus scandaleux ! ».