L'Uniopss annonce la constitution d'un « Comité permanent du secteur non lucratif des solidarités et de la santé ». L'instance se réunira à nouveau mi-septembre afin de décider « des actions collectives à engager », notamment auprès du nouveau gouvernement et des nouveaux parlementaires.
Afin d’avoir « plus de poids dans les décisions publiques et plus de reconnaissance auprès de nos concitoyens », Daniel Goldberg, président de l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) appelait, en avril dernier à Lyon, à la création d’un « Comité permanent du secteur non lucratif des solidarités et de la santé » réunissant l’ensemble des fédérations et les grands réseaux concernés.
C'est désormais chose faite. Cette nouvelle instance regroupe, à ce jour, 13 fédérations et associations représentant les professionnels associatifs des secteurs de l'enfance, du grand âge, du handicap et de la solidarité. « D’autres organisations sollicitées pourraient rejoindre par la suite le Comité », précise l'Uniopss.
La réunion constitutive du comité s'est tenue, le 17 juillet, en présence de la CNAPE, fédération nationale des associations de la protection de l'enfance, du GNDA (Groupement national des directeurs d’associations du secteur éducatif, social et médico-social), de l’Unassi (Union nationale des soins infirmiers à domicile), l'AD-PA, la FNADEPA, la FNAQPA. Également au rendez-vous des membres du réseau Uniopss (APF France handicap, Armée du salut, Fédération de l’entraide protestante, Fédération des acteurs de la solidarité, UNA). La Fehap et Nexem étaient « excusées ».
« Faire cause commune afin de parler d’une même voix »
« Dans un moment politique particulièrement incertain, les organisations présentes ont décidé de faire cause commune afin de parler d’une même voix en faveur des millions de personnes vulnérables accompagnées ou accueillies et de leurs aidants, des millions de professionnels et de bénévoles », souligne le communiqué de l'Uniopss.
Le comité indique qu’il « se veut être (…) un espace national d’échanges et de coordination afin de porter avec plus de force la parole du secteur non lucratif au moment où son financement est fragilisé et alors qu’il souffre de la pénurie des métiers de l’humain ». Et d'ajouter : « notre volonté commune est de créer une dynamique d’action qui prend appui sur les réalités de terrain vécues dans les établissements et services, dans tous les champs des solidarités et de la santé ».
La prochaine étape est fixée à la mi-septembre, avec certainement plus de visibilité politique. Le Comité national se réunira alors « afin de décider ensemble des actions collectives à engager », notamment auprès du nouveau gouvernement et des parlementaires nouvellement élus. « Des mobilisations communes seront engagées pour que les PLF et PLFSS 2025 traduisent en actes les enjeux de politiques publiques tels que les Français les ressentent et les expriment », font savoir les membres du comité.