Les administrateurs de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) ont voté, le 6 février, des mesures financières destinées à « renforcer le soutien en faveur de la petite enfance et de la jeunesse ».
Ces deux mesures sont prévues dans la convention d'objectifs et de gestion (COG) pour la période 2023-2027 au titre du financement des crèches et du renforcement des lieux ressources pour les jeunes.
Encourager la création de nouvelles places de crèches
La CNAF s'engage à accorder, à partir de 2025, un meilleur financement pour pérenniser les places de crèches existantes et en développer de nouvelles « pour accompagner le service public de la petite enfance ».
Pour réaliser l’objectif fixé par la COG 2023-2027 de 35 000 nouvelles places en crèches financées par la Prestation de Service Unique (PSU), les administrateurs de la CNAF ont voté deux mesures :
- « l’augmentation du montant du bonus "Territoire Ctg" qui finance le fonctionnement des crèches existantes soutenues par des collectivités locales. Très majoritaires dans le parc de crèches, celles-ci seront ainsi mieux financées et leur pérennité mieux assurée;
- la création d’un nouveau bonus "Trajectoire de développement" pour mieux financer les crèches soutenues par des collectivités territoriales, dès lors que celles-ci font des efforts pour créer de nouvelles places d’accueil répondant aux besoins de leurs populations. »
Ces mesures représentent un coût supplémentaire de 303 millions d'euros par an d'ici 2027.
Une nouvelle aide pour financer les Points d’accueil et d’écoute jeunes
La CNAF annonce la création, pour 2024, d’une nouvelle aide pour financer les Points d’accueil et d’écoute jeunes (PAEJ).
Actuellement au nombre de 204, les Points d’accueil et d’écoute jeunes existants sont des structures de proximité qui accueillent de façon inconditionnelle, gratuite et confidentielle les jeunes âgés de 12 à 25 ans ainsi que leurs familles. Les PAEJ contribuent à l’accompagnement et à l’autonomisation de ce public « grâce à leur fonction d’accueil, d’écoute, d’accompagnement pour prévenir les difficultés et les risques de ruptures familiale et sociale ».
Financés jusqu’en 2020 par l’État, les PAEJ ont ensuite intégrés les services aux familles portés par les Caisses d'allocations familiales (Caf), ce qui est confirmé dans la nouvelle COG.
Le conseil d’administration a ainsi validé « un nouveau référentiel d’intervention » et « des modalités de financement nationales et pluriannuelles » afin de permettre le développement des PAEJ dans les années à venir.
« A la fin de la COG, ce sont ainsi 18,4 millions d’euros qui seront mobilisés chaque année par les Caf pour soutenir ces lieux », précise la CNAF.
« Avec ces aides financières renforcées et nouvelles, la CNAF confirme pleinement son engagement au service des familles : au cours de la petite enfance, alors que l’on sait que la problématique de la recherche d’un mode d’accueil de qualité et de proximité est une vraie préoccupation des parents et des futurs parents, et plus tard, en permettant aux jeunes et aux familles de bénéficier de lieux ressources, proposant des accompagnements concrets et pluridisciplinaires. Je me félicite de ces avancées marquantes », déclare Isabelle Sancerni, présidente du Conseil d’administration de la CNAF.