CNH : La fédération Trisomie 21 France réclame "une approche fondée sur les droits"
A l'instar de nombreux acteurs du champ du handicap, la fédération Trisomie 21 craint que la conférence nationale du handicap (CNH) du 26 avril soit à nouveau un « rendez-vous manqué » pour « modifier en profondeur » les politiques menées.
« La prochaine Conférence nationale du Handicap (CNH) qui doit se tenir ce mercredi 26 avril risque fort de ressembler aux précédentes : un bilan élogieux de l’action menée par le gouvernement, des engagements qui ne seront pas forcément tenus, des promesses de places supplémentaires dans les établissements spécialisés... Rien qui ne change radicalement l’approche du handicap par notre pays », critique la fédération Trisomie 21, dans un communiqué.
Pourtant cette approche a été précisément critiquée par les instances internationales, au nom de textes que la France a elle-même ratifiés, rappelle-t-elle. En 2021, suite à l’examen de la mise en œuvre de la Convention des droits des personnes handicapées, le Comité des droits de l’ONU a appelé l’Etat français à prendre en compte l’approche du handicap fondée sur les droits de l’homme dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques.
Plus récemment encore, le Conseil de l’Europe dans une décision publiée le 17 avril dénonce une violation des droits des personnes en situation de handicap et notamment de la Charte des droits sociaux (lire notre article).
La fédération réclame la sortie d’une « approche médicale discriminante » et estime « urgent » de passer à une approche fondée sur les droits.
« Nous rappelons que pour que ces droits soient effectifs une mise en accessibilité réelle de l'ensemble de la société pour l’ensemble des personnes avec un handicap est nécessaire. Aujourd’hui encore, faute d’un enseignement adapté et de formation des enseignants, des milliers de jeunes avec trisomie 21 ou handicap intellectuel sont exclus de l’école de la République et sont contraints de suivre une scolarité de quelques heures par semaine dans des établissements médico-sociaux, voire de rester chez eux », déplore-t-elle.