Côtes d'Armor : 600 000 € pour revaloriser le métier d’assistant familial
Le conseil départemental des Côtes-d’Armor a voté, à l’unanimité, le 3 juillet, une enveloppe de 600 000 € pour mettre en place un complément de rémunération pour les assistants familiaux.
Dans les Côtes-d’Armor, 545 assistants familiaux, salariés par le Département, accueillent 1030 enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE).
Au-delà de l’application de la loi Taquet, pour revaloriser le métier d’assistant familial, le Département a décidé de mettre en place un complément de rémunération pour les familles accueillant deux enfants, « une revalorisation de l’indemnité d’entretien et une valorisation de l’ancienneté au-delà de la 26e année de carrière ». Ces dispositions représentent un budget de 600 000 € par an.
Dans son discours d'introduction, Christian Coail, président du Département, rappelle que le budget de l’enfance-famille a été augmenté de 8 % en 2022 puis de 29 % en 2023. « C’est un effort inédit ! Et malheureusement, on le constate, cela ne suffit pas. Premièrement, parce que, comme je le répète souvent, l’action publique c’est du temps long. Deuxièmement, parce que la protection de l’enfance est impactée par des problématiques transversales, comme la santé et le logement, pour lesquelles un effort doit être fait au niveau de l’État », souligne-t-il.
« Priorité du mandat, la protection de l’enfance a fait l’objet d’une augmentation considérable des moyens qui y sont alloués : + 30 % entre 2022 et 2023, avec la création de 195 places d’accueil et de 35 postes supplémentaires », ajoute Cinderella Bernard, vice-présidente déléguée à l'Enfance et à la Famille. En dépit de cette augmentation des moyens, elle alerte sur les « difficultés structurelles et conjoncturelles » que connaît le secteur de la protection de l’enfance, et notamment sur les sureffectifs d’enfants accueillis au Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF). Le Département a également décidé d' allouer une prime d’engagement aux agents du CEDF. « La situation devient intenable, avertit la vice-présidente, nous manquons d’effectifs et les aides de l’État relèvent du saupoudrage ».