Le projet de loi de finances (PLF) 2025 annonce la suppression de 4 000 postes d'enseignants, mais prévoit parallèlement le recrutement de 2 000 accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) supplémentaires.
Les syndicats estiment que l'augmentation du nombre d'AESH est loin de répondre aux besoins réels, soulignant ainsi une sous-estimation persistante des enjeux de l'inclusion scolaire. « Rappelons que, d’après les chiffres du ministère lui-même, on a créé moins de 6 000 emplois d’AESH en 2024 pour… 45 000 élèves en situation de handicap supplémentaires. La dégradation continue du fonctionnement de l’école inclusive, source de souffrance pour les personnels comme pour les élèves, se poursuit donc », dénonce le SNALC (Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur).
La FSU considère que l’école inclusive nécessite des « moyens ambitieux » pour garantir son bon fonctionnement. « Elle ne peut reposer sur les seuls AESH utilisés comme variables d’ajustement », critique le syndicat. La fédération syndicale rappelle que « l’heure d’accompagnement sur le temps méridien doit être inscrite sur l’emploi du temps de l’AESH et payée en conséquence ». Selon le syndicat, la procédure pour obtenir un avenant afin d'assurer l'accompagnement des élèves pendant la pause méridienne est une « véritable usine à gaz ».